Info

Nouvelle adresse Seriatim
@seriatimfr
jeanvin22@gmail.com



mercredi 26 septembre 2007

Un cœur à prendre : la Palestine ? N°40 - 1ere année

En bas de l’estrade des Nations-Unies (c’est une image) pendant que le Président français propose le New Deal planétaire, Mahamoud Abbas parle à Georges Bush de l’avenir des territoires palestiniens. Comment se fera la conférence dite de Washington à la moitié de novembre prochain ? Si le public ignore la réponse des USA, le président palestinien ne dissimule ni ses plaintes, ni les peines de demain pour son peuple.
Depuis de si longues décennies, le Proche Orient est « au cœur » des négociations. Quelle est la puissance régionale qui n’a pas « à cœur » de résoudre le problème ? Quelle est la puissance internationale qui n’a pas trop de mots pour parler « à cœur » ouvert ? Cette expression retient l’attention d’abord sur le plan diplomatique, ensuite sur le plan linguistique, enfin, dans le langage médiatique. Est-il utile de développer la notion « au cœur » ? Mieux vaudrait épargner une peine supplémentaire aux Palestiniens en détaillant tous les sens que l’on donne à « au cœur ». Dans le même moment, l’honnête homme est déçu par la façon dont l’homme traite aussi cyniquement ce qui lui tient à cœur !
Pour les chrétiens la Palestine est au cœur de leur héritage pluriséculaire. Idem pour les Hébreux, pour les Arabes qu’ils soient musulmans ou non tant l’évidence de ce Proche Orient pèse sous chacun de leurs pas ! Cette Palestine agit tel un aimant sur nos esprits « occidentaux » lesquels répugnent à regarder à égalité même leurs frères chrétiens orientaux ! Contradiction supplémentaire.
Dans l’absolu, les Etats-Unis ont la capacité à résoudre la problématique Proche Orientale ; or leur intérêt général conduit à entretenir une tension favorable à des desseins géopolitiques semblables à d’autres répartis sur la planète. L’élément religieux, même s’il est certain, occupe une place modeste exception faite de la nécessité politique de l’heure. Dans l’absolu les puissances arabes peuvent dépassionner le débat. Dans l’absolu les Israéliens ont le pouvoir de déclarer la fin définitive de la revendication territoriale. Les Palestiniens sont les seuls à n’avoir pour absolu que d’être seulement reconnus. Hélas pour eux, ils sont ce cœur terrible décrit et annoté par les diplomates, les hommes d’état. Les Palestiniens sont ce cœur palpitant auquel on refuse toute médecine.
Quelle est leur place dans le New Deal planétaire français ou autre ? Les Palestiniens forment une nation à la suite d'un marché de dupe. Ils veulent aujourd’hui être une réalité. Cette revendication ne convient à aucun des acteurs en place.
JV©2007

Aucun commentaire: