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lundi 3 mars 2008

Shoah un mot de trop à Gaza…. N°152 - 1ere année

Je l’avoue, il m’a été difficile tout au long de cette journée de faire l’exercice d’écriture, cette tâche quotidienne. Rien n’y faisait ! Bien des sujets tournaient dans ma tête : le monde est vivant, tout bouge, rien ne demeure inerte. Les sociétés décadentes, elles-mêmes, vivent !
Non, quelque chose me gênait ; quelque chose qui m’écrasait. J’ai suivi et je suis encore les événements tragiques dans la bande de Gaza : soixante dix victimes civiles (femmes, enfants) dans leur écrasante majorité, en deux jours de bombardements de tsahal. Son opération « Hiver chaud » a pris fin ce lundi. Quelles en seront les conséquences ? Les deux camps, le Hamas et Israël clameront leur gloire avant qu’en découdre pour le malheur de leurs citoyens respectifs.
Le vice-ministre de la Défense d’Israël a menacé de Shoah les Gazaouis. Passé la stupeur, devant quel drame ne sommes-nous pas ? Si un ministre d’Israël se met à user d’un mot qui n’est dit que pour qualifier les horreurs nazies pour effrayer les Palestiniens, le mot garde-t-il son sens ? Ou bien est-il un aveu ? Je crois que c’est plus grave : le mot perd son sens. Voudrait-on faire de la Palestine « une terre de Shoah » ?
Les autorités se sont empressées de borner la portée du mot employé par ce ministre ; il n’empêche, il a été dit. La société internationale accepterait-elle de délier les mots de leur emploi, de leur historique ?
Mais, ne voyons-nous pas les puissances productrices du droit international et des organismes censés les exprimer, Etats-Unis et Royaume-Uni, se complaire à établir de façon douteuse des Etats au bord du droit : Somaliland, Kosovo ?
Triste monde, sans droit, ni étymologie !

©Jean Vinatier 2008

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