Info

Nouvelle adresse Seriatim
@seriatimfr
jeanvin22@gmail.com



lundi 22 juin 2009

Versailles : litanies sarkoziennes –N°486-2e année

Versailles, loin du corps central en bas vers l’aile s’est tenu le Congrès devant lequel le Président Sarkozy est venu dire son propos. Etait-ce un discours du trône façon Reine du Royaume-Uni ? Non. C’était le discours d’un homme libéré de ses ennemis et qui semble être parvenu à ses fins ; il s’est lâché pendant presque une heure. En somme c’était l’intervention d’un Président aux mains libres. Le parti socialiste, venu en maugréant, restant les bras croisés lui apportait la confirmation de son absolu.
Etait-ce le discours d’un homme d’Etat ou bien d’un candidat à un second quinquennat ? Difficile de le savoir tant tout se trouve entremêlé, enlacé. Nicolas Sarkozy était plutôt dans son monde tel qu’il se l’imagine avec des tas d’objets et d’idées. Le propos présidentiel, parfait dans sa forme ou sa communication, n’empêche cependant pas d’observer qu’à trop embrasser, on n’embrasse rien. Tous les sujets français ont été abordés sans exception avec, à chaque fois, des prévisions et des solutions indispensables. C’est beaucoup pour les années jusqu’à 2012 ! Afin de rendre digeste pour le grand public et les JT cette litanie, l’Elysée a réservé l’attaque –justifiée- contre la burqa.
Il a redit qu’il ne céderait rien sur son programme et qu’il ferait tout pour relancer la machine France, l’emprunt devenant l’arme atomique cruciale. L’emprunt pour éviter une hausse d’imposition et des prélèvements sociaux et surtout ne pas fâcher la base de son électorat. L’emprunt est la formule idoine des ministres qui ne veulent pas remettre en cause le système et qui trouve dans ce procédé le moyen habile de porter sur les générations futures une dette supplémentaire. Emprunter est aisé, rembourser plus problématique. Mais politiquement, c’est vendeur et qui plus est lorsque le Parlement donne son aval ! Dans bien des cas, la dette appelle la dette, c’est la cavalerie des Etats !
En fait qu’est-ce qui était neuf dans ce discours annoncé à grand renfort de trompettes ? Objectivement pas grand-chose et même rien ou presque, hormis la nouveauté que constituait la venue du Chef de l’Etat. Venait-il se faire adouber par les Assemblées réunies en Congrès ou tenir une espèce de « Lit de justice» ou bien encore rappeler que tout restait entre ses mains. Le dessin de Plantu paru dans
Le Monde montrant un Sarkozy grossièrement grimé en Louis XIV, sa traîne toute dessinée non pas de fleurs de lys mais d’élus et soutenue, notamment par Fillon avec cette légende : « Vous serez toujours à la traîne » résume cruellement la signification de ce moment étrange qui se dégonflera comme une baudruche jusqu’à la prochaine opération de communication.


Jean Vinatier

Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à :
jv3@free.fr


Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Bénin, Bolivie, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Haïti, Inde, Irak, Iran, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, Russie, Sénégal, Serbie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam.

Aucun commentaire: