La Ve
République désormais l’ombre d’elle-même n’a plus pour l’illustrer que des
communicants et des jouisseurs. L’élection reste encore en place mais pour
combien de temps ? La destruction totale des idées politiques et de leurs
idéologies, maximes et clergés, laisse la place de la scène aux
incantations : « République », valeurs républicaines »,
« mon pays », « peuple de gauche », « l’idée que je me
fais ». Ce sont des répliques de théâtre de plus en plus mal jouées….
Le
Front national poursuit son maillage, s’approchant du moment où le second tour
pourrait lui devenir favorable, l’UMP et ses alliés s’auto-congratulent quand
le PS se vent une grande bises en travers de la figure. Et pourtant, rien en
change et c’est même bien pis : pensez-donc, revoir Nicolas Sarkozy, le
battu de 2012 se présenter comme un recours aurait de quoi refroidir plus d’un
citoyen…Le prédécesseur de François Hollande est assez redoutable tant il a la
manière de vous persuader qu’il bouge
les lignes alors même qu’il veille à leur immobilité générale. Le
successeur de Nicolas Sarkozy, par son cynisme et son indifférence feinte ou
pas joue des renoncements et se rassure en adhérent complétement aux
injonctions des lobbies, FED et consorts tout en goutant, semble-t-il, au
frisson de la guerre et des éliminations ciblées comme le rapporte le journaliste
Vincent Nouzille…
Au-delà
de ces lignes, François Hollande escompte bien rassembler la gauche, surtout
avec des écologistes exsangues et des frondeurs trépignant plus de n’être pas
ministrables que hussards. On n’en doute pas il les regroupera….L’actuel
exécutif mise sur une guerre intestine UMP et ne verrait pas d’un mauvais œil que
Nicolas Sarkozy en triompher étant moins consensuel qu’Alain Juppé….Pendant ce
temps-là, les traités transatlantiques poursuivent leur route et nous verrons
les dirigeants socialistes et UMP les
signer des deux mains. Quant au Front national, n’est-il pas entre envie de
conquête du pouvoir et celui de la thermite :
s’installer tout en laissant les meubles en place et apparemment en état…. ?
Trois petits cochons qui jouent au loup sans mesurer que l’électeur, pour toujours
inconscient de sa puissance, est le grain de sable. L’élection, et c’est le
côté pervers, légitime une « désouverainisation »
alors que l’après démocratie n’a pas trouvé son modèle, l’Etat étant l’obstacle
non dépassé.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM
2015
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