Selon les prédictions faites
durant la campagne référendaire, le Royaume-Uni devrait, puisque ayant fait le
choix de nous quitter, connaître toutes les misères. Pour l’heure, l’Union européenne fait triste mine et leurs
ministres arpentent les jardins à la façon d’un canard sans tête….
Sans doute fait-on peu de cas du rayonnement
britannique à travers le monde : la Reine, le Commonwealth, la langue, la
City, l’ancienneté et la grandeur de son peuple…et ainsi de suite. Le
Royaume-Uni est, désormais de facto libéré de toutes les contraintes fixées par
l’Union européenne et peut, par exemple, renouer des relations normales avec la
Russie. Londres retrouve une liberté de
manœuvre, il reste à lui donner de l’ordre et de la maitrise.
Le Britannique appartient,
répétons-le, à une nation-monde, l’entrée dans l’Union européenne n’a ajouté
qu’une possibilité de plus à son ambition : s’il s’en retire aujourd’hui,
n’est-ce pas le signe que Bruxelles loin d’apporter les conditions de la
prospérité, s’évertue à étendre les règlements et les entraves, à dissoudre son
identité ? Quant à la City, paradis fiscal s’il en est et, contrainte à la
modestie jusqu’à présent, pourra de nouveau accueillir à bras ouverts tout ce
que la planète compte de richissimes. Brexit ou pas, la qualité professionnelle
de la City est intacte.
La crainte serait que l’Ecosse
parvienne à obliger Londres à lui concéder un second référendum sur son
indépendance après l’échec du premier : est-on certain à Edimbourg que le
succès serait assuré ? Si le nouveau gouvernement prévu à l’automne sait
remettre sur le pays sur la croissance et le dope par une politique étrangère
contrebalançant celle de l’Europe, croit-on que le pragmatisme écossais ne
jouera pas ?
Le Brexit est une chance pour le Royaume-Uni
sur le plan intérieur et extérieur. Londres dispose de bien plus d’atouts que l’Union
européenne placée, désormais à découvert, sans tête : elle est le corps
malade du moment !
Reste la grande question du
traité transatlantique : Londres étant la courroie et l’aiguillon essentiels
pour Washington et Bruxelles : qu’en sera-t-il ?
Et maintenant, le Royaume-Uni retrousse
ses manches : Rule britannia….
Jean Vinatier
Seriatim 2016
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