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lundi 27 juin 2016

« Hidalgo et Campion font-ils la grande roue contre le préfet ? » N°4188 10e année



Marcel Campion et Anne Hidalgo semblent former un tandem parfait pour enlaidir Paris entre les hideux chalets qui, certainement, s’installeront sur l’ensemble du Champs du Mars en décembre prochain, et la non moins horrible grande roue qui transforme la place de la Concorde en Luna-park !
Pour l’heure, c’est Laurent Fabius qui vient d’administrer un sacré coup de pied de l’âne à la maire de Paris en lui accordant l’autorisation ou des ouvertures dominicales……

« [….] À Paris, là encore, le ministère de la Culture ne s’oppose à aucun projet destructeur d’Anne Hidalgo. Les occupations temporaires de l’espace public ne sont pas davantage empêchées : l’Euro justifie tous les débordements publicitaires illégaux, et Marcel Campion dont la grande roue n’a pas reçu l’autorisation pour prolonger son séjour sur la place de la Concorde n’est pas inquiété.
Sur ce dernier point, nous avons interrogé la DRAC Île-de-France, dont voici la réponse : « le préfet a menacé de poursuites. M. Campion nous a ensuite adressé une demande d’autorisation, une instruction est donc en cours. Cela change un peu l’axe pour faire pression via le droit pénal : il n’est qu’en défaut d’autorisation valable, le dépôt d’une demande de régularisation affaiblit le caractère intentionnel nécessaire à la qualification pénale (et réduirait drastiquement les chances qu’une poursuite soit engagée par la justice). » Nul doute que les menaces de poursuite du préfet font très peur à Marcel Campion. Mais on admirera la rhétorique : Marcel Campion, à qui on a demandé de partir en février, veut rester jusqu’en juillet (une autorisation accordée par la Ville de Paris, ce qui n’étonnera personne). Il ne veut pas partir alors il demande une demande de régularisation ce qui « affaiblit le caractère intentionnel » de la faute (le pauvre, il ne savait pas qu’il n’avait pas le droit). Et la DRAC nous fait ainsi comprendre que l’autorisation qu’il n’avait pas eue, il va l’obtenir puisqu’il refuse de partir et qu’il a demandé une « régularisation ». Tout va très bien dans le meilleur des mondes, et demain si le forain refuse de quitter la place et veut s’installer en permanence, nul doute que le ministère de la Culture va « régulariser » sa situation ! Les protections ne servent à rien puisque le ministère de la Culture peut autoriser tout, et de préférence n’importe quoi !
Peu importe, donc, la loi. Force reste au déni de droit. Comment s’étonner, quand on voit de tels agissements par les plus hautes autorités de l’État, que le discrédit pèse toujours davantage sur la politique. C’est du ministère de la Culture qu’une vraie loi patrimoine devrait d’abord protéger les monuments historiques et les secteurs sauvegardés, en rendant absolues les servitudes qui s’y attachent.
Source :

Jean Vinatier
Seriatim 2016



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