« Les principaux responsables de l’Union européenne se
déchaînent contre la pratique des référenda, considérée comme non démocratique.
Ceci peut se comprendre à la suite du référendum britannique, mais ne constitue
en réalité qu’une argutie qui vise à renforcer la déclaration de Jean-Claude
Juncker de janvier 2015 où il déclarait « qu’il ne peut y avoir de choix
démocratique contre les traités européens ». En fait, si l’on regarde
l’histoire des référenda depuis le traité de Maastricht, elle est effectivement
édifiante :
Pays
|
Date
|
Objet
|
Pourcentage du vote de rejet (« non »)
|
Résultat politique
|
Danemark
|
1992
|
Traité de Maastricht
|
51,7%
|
Obligation de revoter
|
Danemark
|
2000
|
Adhésion à l’Euro
|
53,2%
|
Résultat accepté
|
Irlande
|
2001
|
Traité de Nice
|
53,9%
|
Obligation de revoter
|
Suède
|
2003
|
Adhésion à l’Euro
|
56,1%
|
Résultat accepté
|
France
|
2005
|
Constitution européenne (TCE)
|
54,9%
|
Résultat ignoré
|
Pays-Bas
|
2005
|
Constitution européenne (TCE)
|
61,5%
|
Résultat ignoré
|
Irlande
|
2008
|
Traité de Lisbonne
|
53,2%
|
Obligation de revoter
|
Grèce
|
2015
|
Conditions des créanciers
|
61,3%
|
Résultat ignoré
|
On constate que sur 8 référenda, seuls 2 ont été respectés. La pratique de
l’Union européenne, et des gouvernements dans le cadre de cette Union
européenne, se révèle donc largement anti-démocratique puisque remettant en
cause dans 75% des cas un vote démocratiquement exprimé.
La suite
ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire