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lundi 18 juillet 2016

Fin de la minute de silence N°4216 10e année



Pendant que François Hollande suivait la minute de silence depuis la place Beauvau sans craindre le moindre incident, Manuel Valls se rendait sur la promenade des anglais où il subit les avanies de la fonction quand se pose la question de la responsabilité. Les sifflets, les huées, les « démission » étaient bien trop nombreux pour être le seul fait du FN, n’en déplaise à Matignon. Les failles qui permirent l’attentat islamiste contre les Français sont si béantes que l’état d’urgence lui-même s’effondre. N’osant passer à l’état de siège, l’exécutif prolonge un état d’urgence dont tout le monde sait le discrédit. Pour se dégager, maladroitement, Manuel Valls affirma que l’Etat avait déjoué un attentat à la veille de l’Euro, un propos qui amène une question : pourquoi, alors François Hollande a-t-il annoncé la fin de cet état d’urgence un 14 juillet ?
L’exécutif n’a plus la main. L’opposition le devine et monte à, l’assaut de l’ambulance gouvernementale oubliant combien le quinquennat de Sarkozy avec Kouchner et Juppé avait été, en politique étrangère et migratoire, une catastrophe complète dont hérita un François Hollande, lequel, loin de soigner les plaies les ouvrit un peu plus.
C’est donc toute une classe politique qui affronte le vide ou approche le grand vide. Nicolas Sarkozy, évidemment sans mémoire mais sentant bien l’opinion publique, se prépare à enfourcher le discours qui fera mouche. Cet attentat de plus lui permettra-t-il d’affaiblir le FN d’ici les présidentielles ?
C’est une classe politique toute proche du précipice qui n’ose pas dire quel est l’ennemi. Dire « combattre le terrorisme » ne signifie rien, c’est une incantation. Pour donner le change, la France a bombardé des positions de Daech en Irak : What else ?
Manuel Valls, bien fataliste, en déclarant qu’il nous fallait vivre avec le terrorisme, se désarme tout seul. Depuis Charlie Hebdo, en janvier 2015 à Nice, le 14 juillet 2016, ce sont près de deux cents cadavres, en majorité français, qui jonchent leur politique. Un échec patent qui n’empêche pas Bernard Cazeneuve de se féliciter de son action. Pas un seul ne démissionne: pourquoi changer une équipe perdante ? Une nation française ensanglantée mais des ministres contents. Daech 3-0


Jean Vinatier
Seriatim 2016


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