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vendredi 29 juillet 2016

Trump : Hillary longtemps…. N°4220 10e année



A la convention républicaine Ted Cruz en refusant de soutenir Donald Trump subit les noms d’oiseaux par l’ensemble de l’assistance; à la convention démocrate, les pro-Sanders ne supportèrent pas le soutien de leur leader Bernie en faveur de Dame Clinton. Au sein des deux partis les colères sont présentes, ne se cachent plus avec cette différence que The Donald parait bien avoir avec lui la base de son électorat quand The Clinton ne semble avoir que le soutien des nantis démocrates. Dès aujourd’hui débute les «grandes « narratives » pro-Clinton et les pétitions de tous les cousus d’or des Etats-Unis : Sillicon Valley, Hollywood, les autres se mettent en place et bien évidemment en Europe où tous les salonards se mobilisent déjà contre l’affreux Donald, encensent la douce Hillary. Le gouvernement français, Anne Hidalgo campant en première ligne contre le mauvais homme.
Les élections d’Outre-Atlantique ne devraient pas nous retenir et cela avait été le cas, pratiquement, jusqu’à l’élection de Barack Obama. L’américanisation de nos concitoyens, l’envahissement de l’anglais dans les publicités et les titres de périodiques, l’enrôlement des écoles de commerce dans la propagande marketing, l’idée imposée que l’unique horizon est l’indépassable univers anglo-américain, les partis politiques français se singeant qui en démocrates, qui en républicains, l’Atlantisme du tandem Hollande-Sarkozy, l’adoration par Anne Hidalgo de Londres version maire musulman, les louanges des communautarismes (le vivre-ensemble) tous ces faits et actes font que s’en même nous en apercevoir (pas sûr) nous croyons que l’élection américaine est nôtre.
Il est nécessaire de lire et relire le discours d’Hillary Clinton sur les minorités prononcé à Genève quelques années plus tôt dans lequel elle établissait une liste interminable des toutes les minorités à séduire afin de couper en tranche napolitaine les états-nations : les minorités, première étape vers le Chaos, les cités-monde jouant, ensuite, le rôle de Babel.
Pour l’heure, le candidat républicain a de la mesure en ce sens qu’il parle de l’Amérique des Américains, qu’il trace une action extérieure pragmatique et plaide pour un retour aux fondamentaux nationaux quand la candidate démocrate enfourche des chevaux plus emballés les uns que les autres. Cependant, on tâchera de convaincre les électeurs américains que les enjeux politiques sont secondaires comparés au degré de sentiment, d’émotion, de compassion que nécessairement une Hillary Clinton susciterait : n’est-elle pas une femme ? Après le Noir, la femme et demain l’homosexuel, après demain l’aveugle ou le sourd ? Hillary Clinton symbolise bien cette tendance qui tend à considérer une candidature en comparaison du principal degré de victimisation dans le passé, le présent. Jusqu’à l’époque contemporaine un candidat portait des valeurs qui le dépassaient, aujourd’hui, il doit être d’abord le porte-étendard d’un tort subis : serait-ce la vengeance des faux-maudits, des faux-blâmés ?
Lors du BREXIT, la concurrence entre les métropoles et les terres profondes a montré que les dernières avaient suffisamment de racines pour l’emporter, dans le début de la campagne américaine, verrons-nous se répéter le même schéma qu’au Royaume-Uni ? Y aura-t-il un effet BREXIT aux Etats-Unis ? Donald Trump le croit et assène ses arguments dans ce sens : la reprise en main du destin national. Hillary Clinton mise sur les minorités, celle des hispaniques et, surtout, des noirs  qui ne furent pas épargnés pendant la présidence Obama, et le cosmopolitisme d’où régnerait une seule Rome. Wait and see… 


Jean Vinatier
Seriatim 2016


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