Deux sondages viennent de
donner Marine Le Pen à 42 et 44 % des suffrages au second tour face à Emmanuel
Macron, à François Fillon. Deux remarques, la première est que sa présence au
second tour de cette élection présidentielle est quasi certaine ; la
seconde, le fait qu’elle puisse atteindre ce score en duel est un effondrement
de digue. Si ces tendances trouvent une confirmation dans les jours à venir,
cela soulignerait que, dorénavant Marine Le Pen deviendrait une candidate comme
les autres, cessant donc d’être une sorte d’effroi ou d’épouvantail.
Dans ce contexte,
interviennent d’abord le constat de désaccord entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît
Hamon, ensuite, l’annonce d’une conférence de presse de François Bayrou
mercredi qui devrait être celle de sa candidature.
Cette semaine est par
conséquent assez cruciale : la gauche ne trouvant pas d’union, un Emmanuel
Macron tout à son ivresse et à ses fautes (« crime contre l’humanité de la
France en « Algérie »), un François Bayrou vraisemblablement sur les
rails, un François Fillon faisant fi d’une mise en examen et seulement assuré d’être
soutenu par son seul électorat : nous assistons à un éparpillement inédit
de la classe politique sous la Ve République face à une Marine Le Pen une et
indivisible…..
Sans prédire l’avenir, notons
dans nos carnets que si les législatives néerlandaises confirmaient les sondages de la victoire du parti
des libertés même s’il ne devrait pas former un gouvernement, cela secouerait
encore plus les débats électoraux français déjà déboussolés par le BREXIT et l’élection
de The Donald.
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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