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lundi 27 février 2017

Pays-Bas, Grèce : quitter l’euro ? N°4328 11e année



Ce sont des entrefilets entraperçus ici et là qui nous apprennent que le parlement des Pays-Bas décidait à l’unanimité d’autoriser la rédaction d’un rapport afin de déterminer «  s’il est possible pour les Néerlandais de quitter la zone euro, et si cela est possible comment »1. A deux semaines d’élections législatives qui pourraient faire du parti de la liberté, de Geert Wilders le premier du parlement, cette décision est, naturellement, forte. Le royaume est l’un des pays fondateurs de l’Europe, il est du premier cercle. Le vote du BREXIT juste de l’autre côté de chez eux a, sans nul doute, nourri cette idée. Dans l’histoire les Provinces Unies, au départ adversaires redoutables de l’Angleterre cessèrent de l’être quand leur grand amiral Ruyter succomba devant Syracuse(Agosta) sous les coups de canon de la flotte d’Abraham Duquesne en 1676. Depuis lors La Haye ne cessa plus de suivre Albion. Quant à leur colonialisme, il fut certainement l’un des plus atroce et des Indes néerlandaises (Indonésie) il ne reste rien de rien.
Mais trêves d’histoire et revenons vers cette Union européenne qui s’empourpre à regarder l’Allemagne serrer de plus en plus fort le cou grec pour convaincre Athènes de quitter …la zone euro. L’obstination du gouvernement d’Angela Merkel en campagne électorale  explique sans doute, pour partie, ce refus du moindre aménagement. Le gouvernement de Tsipras qui ne demande qu’à garder l’Euro et serait même disposé à défier sa propre population n’aura plus d’autre choix que de se passer la corde au cou !
L’Euro n’est plus une monnaie partagée par ses membres, elle est toute entière entre les mains d’un seul gouvernement, ici celui de Berlin et ne peut par conséquent se prévaloir d’un intérêt général et commun et fédérateur. La grande erreur commise en instaurant cette monnaie unique a été de considérer l’existence d’une nation européenne alors qu’elle n’existe pas. L’euro né des chimères, tôt ou tard, tombera en quenouille.
Sur le principe, cette monnaie est la seule arme de ce continent pour s’affirmer sur la scène extérieure et justifier de son rôle dans les affaires mais elle cesse de l’être faute d’avoir pour souverain une Europe puissance politique et donc une Nation, deux états inexistants.
Nous voilà, maintenant, dans une situation singulière où un parlement néerlandais réfléchit à une sortie bénéfique de la zone euro, un exécutif grec poussé hors l’euro sous les coups de butoir de l’Allemagne qui prétend agir au nom de cette monnaie, c’est-à-dire de ses intérêts propres affirmant donc son nationalisme économique d’une manière intransigeante. Toute cette agitation sert les thèmes de Marine Le Pen sans émouvoir Emmanuel Macron approuvant tout du CETA à l’Euro-allemand.
Pour finir, je me souviens également, que c’est de la révolution avortée aux Pays-Bas en 1788, la France n’osant, pour des motifs financiers, la soutenir,  laissant alors le champ libre à la Prusse, que commença  1789.

Jean Vinatier
Seriatim 2017


Sources :




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