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lundi 19 novembre 2018

«Ce jour où la France se souleva » par Charles SANNAT » N°4579 12e année


« Des salons dorés, la colère de la foule semble toujours assourdie, même quand elle est assourdissante.
J’ai suivi les événements sur le terrain depuis plusieurs jours. Peu importe que l’on soit pour ou contre ce mouvement des « gilets jaunes ». Je veux juste partager avec vous ce que j’ai vu, compris et aussi ce qui reste en suspens, des choses bien dérangeantes.
Les digues de la colère trop longtemps contenue sont en train de céder.
Le gouvernement ne comprend pas.
Nos élites ne comprennent pas.
Nos journalistes des grands médias tentent d’aider le gouvernement à éteindre l’incendie qui menace de ravager le pays.
La méthode est évidemment mauvaise et il est fort probable qu’un jour, des comptes soient demandés par les victimes et les blessés. Nous y reviendrons.
Ce qu’il faut retenir c’est que dans un pays où le politiquement correct est étouffant, où la liberté est surveillée, où il n’est plus possible de penser véritablement sans « choquer », sans « déraper », sans être un « phobe », dans un pays où quand un gosse de 7 ans emmerde un autre gamin de 7 ans – ce qui relève de l’éducation et du pédagogique – se transforme en garde à vue et en procédure de « harcèlement », quand nos élites perdent le bon sens, quand les « bobos parisiens » pensent la société hors sol et à travers un prisme idéologique et croient qu’ils peuvent changer la manière de voir les choses des masses, nous créons un cocktail terrible de colère rentrée.
Immigration, vaccination, LGBTQI… théorie du genre, taxation, gasoil et vitesse à 80km/heure, pouvoir d’achat, piscine de Macron, ou vaisselle de Madame au Palais, tout y passe ou presque.
Le pays devient fou.
Fou de ses paradoxes, fou de ses contradictions, fou de ses idéologies, fou de ses démagogies, fou de tout.
Le contrôle social français, parce qu’il existe déjà au même titre qu’en Chine, même s’il ne porte pas le même nom, a mis un couvercle sur une cocotte minute.
Personne n’a voulu voir la fumée qui s’en échappe ni la pression qui monte, pourtant, quand les digues céderont, ce sera terrible. Terrible.
Une violence inouïe…
Ce que j’ai vu, c’est une violence inouïe, une haine rentrée, contenue depuis trop longtemps, qui a commencé à se libérer.
Cette rage de ne pas être entendu, cette colère d’être méprisé par un pouvoir sourd aux attentes simples d’une population, cette frustration terrible, non pas de la France « périphérique », mais de la France, essentiellement gauloise, qui subit la diversité, la crise économique, la fiscalité confiscatoire pour arroser à coup de milliards des « citées » et des quartiers « populaires » qui croulent sous les subventions… et la radicalisation. « On ne veut plus payer ». Voilà ce qui est dit.
C’est tout cela que j’ai entendu, jusqu’à un pharmacien expliquant qu’il trouvait scandaleux tous les médicaments gratuits pour les migrants et pas pour les mamies… Mais il y a aussi ces médecins, ces ambulanciers, les motards en colère, ou les paysans, ou les artisans, ou les taxis, ou, ou, ou,…
Nos dirigeants ont patiemment construit une société de haine et d’opposition.
Quand il y a haine et opposition, il finit par y avoir confrontation et violence. Même Gérard Colomb l’a dit en quittant son poste. Quelques jours seulement ou il n’est plus là, et il sera vite très regretté!
Terrible bilan.
« Ils » forcent les barrages !
Ils ont besoin d’une batterie pour l’i-Faune… Je vous l’avais dit.
Ces centaines d’abrutis, car si l’on peut être totalement opposés aux gilets jaunes, et faire comme le demande En Marche porter des gilets verts, rien ne saurait justifier d’écraser et de tuer quelqu’un.
Or, partout en France, des abrutis beaucoup plus pressés que les autres, qui eux ont « un métier » ou un travail… ont foncé dans les barrages…
Les enquêtes peut-être nous diront que ces chauffards étaient des « sympathisants », ou encore des « encartés » de chez En Marche, des « radicalisés » En Marche qui n’ont pas su arrêter leur véhicule. C’est le problème quand la marche est trop rapide, les distances de freinage s’allongent, et c’est évidemment valable pour le gouvernement et le parti présidentiel.
Cette excitation est en partie la résultante involontaire « évidemment » des propos tenus par notre nouveau ministre de l’Intérieur. En expliquant qu’il n’est pas possible de bloquer le pays, on légitime les passages en force de quelques fragiles du haut ! Elle est aussi le fruit de l’individualisme forcené, et également… de la permissivité de la justice et de tant d’autres choses, à commencer par le délitement de tout ce qui fait « société » commune.
Le gars qui écrase dira qu’il a paniqué, alors qu’il a pété les plombs, et prendra quoi… un an, deux ans au maximum… Bref, plus personne ne risquant plus rien, là encore, qu’est-ce qui viendra enrayer l’expression de ces haines rentrées ?
Avant, les petits avaient des choses à perdre en combattant le gouvernement, ce que n’a pas encore saisi le gouvernement c’est qu’il a changé les équilibres en changeant la fiscalité.
Le peuple a plus à perdre en ne se battant pas contre son gouvernement qu’en ne disant rien.
Les peuples sont des agents économiques et leurs raisonnements le sont également. Si Macron ne comprend pas les hommes, qu’il comprenne au moins les chiffres, et relise La Grève de Ayn Rand. Nous avons atteint le point de basculement économique où le travail n’a plus aucun sens. Plus aucun.
Le travail n’a plus de sens économique, sauf au-delà de 2 500 euros nets par mois.
Le gouvernement doit saisir qu’en dessous de 2 500 euros nets par mois, il vaut mieux rester chez soi, avoir un HLM, la CMU, ne pas payer la cantoche des gosses et avoir accès à tout gratuit et rentrer dans le cycle de l’assistanat.
Le gouvernement doit saisir que si les gens ne traversent pas la rue, ce n’est pas qu’ils ne peuvent pas trouver de boulot, c’est qu’il n’y a plus d’intérêt à le faire.
Partant de ce constat économique, les gens vont cesser de travailler, parce que se rendre au travail est trop coûteux et rapporte trop peu.
Le nombre de travailleurs va chuter considérablement. Le nombre d’assistés, exploser à la hausse, et les coûts pour la collectivité aussi. Il faudra augmenter la fiscalité de ceux qui bossent encore.
Alors ils seront de moins en moins nombreux à travailler… et le cycle vicieux ira jusqu’à l’effondrement.
La politique macronienne est un échec assuré…

La suite ci-dessous :


Jean Vinatier
Seriatim 2018



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