Hier la justice britannique refusait l’extradition de Julian Assange, aujourd’hui, elle lui refuse toute liberté même conditionnelle. Vous n’entendrez, ici, aucun cri de protestation, la matrice des droits de l’homme s’est-elle-même bâillonnée et n’a pas même protesté quand journaux et maisons d’édition se décidaient à devenir eux-mêmes censeurs : un rêve d’inquisiteur !
Julian Assange a eu le courage ou la dinguerie, c’est selon, de livrer au monde les combinaisons et les tripatouillages des services américains et d’autres, de même comme le fit Edouard Snowden, en exil russe, terre où parait-il la liberté n’est pas !
Pas un communiqué élyséen, pas un mot
bruxellois, pas une ONG, rien que le silence d’un sol enneigé. Une fois encore,
c’est tout à l’honneur de l’Equateur de lui avoir permis une liberté avant qu’un
nouveau président plus aplati ne le livre aux autorités britanniques.Aujourd'hui, c'est le Mexique qui lui ouvrirait une porte.
Le voilà, le pauvre Julian Assange, emmuré vivant car il l’est : n’étant ni extradé, ni libéré, entre quatre murs à la merci, entre parenthèses, d’un commando.
Les Wikileaks ne font plus aucun bruit : silence assourdissant depuis un pays dit libre mais qui a laissé crever de faim des résistants nord-irlandais en 1981, d’un pays libre mais qui a déporté des orphelins par bateaux entiers dans les années 30 à destination de l’Australie, terre à convicts et cadets de famille dispendieux.
La Chine rit de voir « le monde libre » si pressé de taire et par défi arrête une floppée de démocrates hongkongais. La Russie méprise cet « ouest » qui ne jouit qu’en jetant l’anathème contre elle tout en se vautrant dans ses turpitudes.
Les hommes libres et bien ils disparaitront de partout une fois pucés, tracés, fichés, enregistrés, suivis, conduits….
Point de J’accuse redouté, l’Ouest dort, repu, sous sa masse, reconfiné, empêtré dans une pandémie devenue une nasse pour les hommes et les gouvernants pour une fois réunis en une servitude volontaire….Ite missa est !
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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