La chasse au Trump est ouverte. C’est l’hallali. Comme dans la Rome antique, celle républicaine, il ne faisait pas bon de perdre une bataille politique au sénat. Le défait et ses soutiens encourraient la mise à mort. Bien souvent Rome connut les rues de sang !
Rien n’est plus dangereux qu’un animal blessé ou un corps social qui a eu peur, sa réplique est terrible. La journée du 6 janvier a surpris et effrayé. Ce que les appuis de Biden oubliaient depuis leurs plateformes, leurs actions par écran interposé, c’est le peuple, les « deplorables ». Une fraction s’est chauffée à blanc, a pris au mot l’idée de marcher vers le Capitole soutenue verbalement par Donald Trump. Les démocrates ont craint, de même que des républicains. Ecouter un Colin Powell, qui a menti en 2003 à l’ONU devant le monde entier pour justifier la seconde campagne contre Irak, exprimer sa honte d’être Républicain passe l’entendement !
L’on entend répéter à satiété que l’invasion du Capitole a choqué beaucoup d’Américains, ce même Capitole qui avalisa tant de coups d’Etat, d’atteintes aux libertés et aux légalités de par le monde pour des intérêts nationaux égoïstes, ce même Capitole qui approuva toutes les lois d’extraterritorialités qui condamnaient toute société, tout Etat étranger qui aurait le malheur d’y déroger…..
Ce Capitole fut aussi le théâtre de grands événements positifs. Bref tout cela pour dire qu’il ne faut pas exagérer la dimension sanctuaire, de pureté du lieu. Après tout, le Capitole est la maison du peuple tout comme une assemblée nationale.
L’important ou la sagesse serait de comprendre pourquoi, pour la première fois, des Américains s’y engouffrèrent. Visiblement, on n’est pas dans cette introspection.
Hier Nancy Pelosi a échoué à faire approuver par la chambre des représentants (majorité démocrate) la mise en action du 25e amendement donc de la procédure de destitution de Donald Trump. Dans la foulée, elle s’ingénie à faire voter un texte qui condamnerait le Président. La prudence voudrait que l’on jouât l’apaisement au lieu de quoi, un Donald Trump martyrisé serait, à terme, infiniment, plus redoutable pour ses adversaires.
L’action de censure des GAFAM (et de Forbes) contre, Trump, ses partisans, ses collaborateurs, ses soutiens, ses dirigeants d’entreprise montre leur assurance et plus encore leur certitude de n’être pas combattu, est terrifiante, un mélange d’Index et de maccarthysme. C’est comme si les Templiers, première puissance financière d’Europe, avait décrété Philippe IV le bel persona non grata….
Significatives aussi sont les réactions, par exemple, d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel qui regrettent le manque de cadre légal à cette damnation même si la chancelière se montre plus habile. Autrement dit, ils approuvent le choix des GAFAM. Emmanuel Macron, ce n’est un secret pour personne, a beaucoup négocié avec eux, l’inspirant pour la loi AVIA, complétement retoquée par le Conseil constitutionnel. Que feront les GAFAM en 2022 lors de l’élection présidentielle : effacer les comptes de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, propulser ceux des compatibles : Emmanuel Macron, Anne Hidalgo ?
Les GAFAM avec leurs algorithmes et leurs arbitraires s’avancent sur la scène démocratique le tout en faveur des idées progressistes, racialistes, indigénistes…etc. à faire sourire la Chine devant laquelle on serait bien en mal de lui reprocher…une censure !
Quant à l’Union européenne, loin de planifier des réseaux, des algorithmes, des plateformes, elle se satisfait de combats juridiques et fiscaux aux résultats toujours décevants. Bruxelles est comme Théodose II face à Attila, le droit contre la mise à sac, in fine on paie le tribut !
Pour l’heure, une partie de la classe politique, des GAFAM, des antifas (pour écrire large) sont dans la même course contre un homme, et pressés lancent des anathèmes contre une autre partie politique, d’autre groupes anti-antifas alors même que les Etats-Unis prétendent avoir la main sur un sommet des démocraties face à la Chine mais aussi, on l’oublie, une partie de l’Asie. Je doute sérieusement de cette façon western de débuter une guerre (c’est le terme) en hystérie…..
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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