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jeudi 21 janvier 2021

Biden : Obama saison 3, épisode 1 N°5082 15e année

 

Une capitale fédérale en camp retranché, des rues vides, pas de peuple, des soldats dont un grand nombre eurent le dos tourné au cortège présidentiel. Certes la pandémie et la journée du 6 janvier ont bouleversé le programme initial mais, tout de même : le monde de demain ? Des chars, des drones, des soldats certifiés conformes, un peuple absent. Lady Gaga et une jeune poétesse deux voix de la morne plaine, une cohorte d’anciens présidents, Obama, Clinton, Busch, c’était bien cheap ! Heureusement les médias s’extasièrent sur les tenues de Mme Biden, de la vice-présidente, deux femmes banales bien éloignées de l’élégance, de la classe de Mélanie Trump en tenue Chanel …..Rappelons que durant quatre ans, elle fut ostracisée par la presse féminine : trop belle sans doute !

A cette froideur, succéderont, dès ce jour, les fontaines de la félicité pour chaque acte, chaque geste, chaque intention, de la mandature Biden/Harris…On ne comptera plus les titres plus laudateurs, une course à l’échalote. Il y aurait comme une sorte de mai 1981 quand, selon Jack Lang, la France passait des « ténèbres à la lumière » avant que Paul Quiles ne demande le nom des têtes qui devaient tomber. De ce côté-là, la purge ne ralentit pas. La chasse aux sorcières corne l’hallali, une musique du monde globaliste, pour bien souligner ce qu’est, selon lui, la liberté d’expression : la suppression de millions de comptes Facebook et Twitters : le dark web affichera complet!. En 2016, Donald Trump a-t-il fait cela ?

Dès sa prestation Joe Biden a signé une série de décrets défaisant le travail de son prédécesseur et ö alléluia avertit de son grand retour aux accords de Paris sur le climat…qui n’ont pas fait un pas depuis leur signature et ce n’est pas la faute de Donald Trump.

Pendant ce temps, Janet Yellen, s’exprimait en visioconférence en faveur du plan de relance à 1900 milliards qui ne devrait être qu’un premier tir. Quand elle présidait la FED, elle appuya en permanence sur le bouton impression, son successeur ne varia pas et continuera. Avec une telle masse d’argent, un débit perpétuel d’impression, comment diable une entreprise pourrait-elle mettre la clef sous la porte ? Comment un chômeur devrait le rester ? Comment les activités ne reprendraient-elles pas ? Le hic est que cette masse part de la banque centrale vers les banques et ensuite arrivant au sol, au niveau des hommes, le torrent n’est plus qu’un ru…. Notons que la chanson est la même, il faut sauver les banques, pas nous….. !

L’Union européenne retrouve un ami, un bon maitre et lui adresse tout de suite, un document sur les nouvelles relations transatlantiques avec le secret espoir que le 46e POTUS brise le Brexit, ce qu’il ne fera évidemment pas. Les nouvelles relations transatlantiques seraient que l’Union européenne prît ses distances avec les Etats-Unis, brisât les tables otaniennes ce qui ne fera pas : donc du spectacle et des incantations….D’une façon générale, on sent un soulagement, une habitude de chien assis fixant Maître Potus !

Irénique ou belliqueux ?  La mandature de Biden se parant de tous les Obama, on craindrait une reprise des conflits, des coups d’Etat (ainsi Biden a rappelé que pour lui le vrai président du Venezuela était Juan Gaido !). Même pendant la guerre froide, jamais les américains n’affrontèrent directement les soviétiques et naturellement les Etats-Unis ne se lanceront pas dans une guerre directe contre la Russie, la Chine, l’Iran étant un dossier plus à part. Je pense que les sanctions seront un moyen politique de coercition, une façon de mener une guerre asymétrique que le public ne verra pas sauf lors de « sommets des démocraties »

Je termine ce court texte en précisant qu’il ne faudrait pas y voir un regret de l’ère Trump. J’ai rappelé à plusieurs reprises que la séparation entre Trump et Biden était très ténue. Les Etats-Unis se partagent, pour l’écrire grossièrement, en deux camps, l’un accepterait une relative dilution identitaire américaine dans un monde global quand le second s’y refuserait avec pour les deux un point sur lequel aucun ne badine : que les Etats-Unis restassent la première puissance mondiale.

De cette faible différence, les européens auraient pu quand Donald Trump disait pis que pendre de l’OTAN, le prendre au mot et s’en émanciper. Emmanuel Macron ne disait-il pas que cette organisation était en état de « mort cérébrale » ? donc rien, hormis deux jouets pour qu’ils s’ébaubissent.

Enfin, le mandat de Joe Biden ou de Kamala Harris aura son terme en 2024 quand la Chine aura rompu les amarres avec l’Internet américain pour son propre monde du Milieu, les routes de la soie depuis une Asie, qui sans être sinisée, se dotera plus encore de structures qui ipso facto seront des barrages aux ambitions américaines…Que les Etats-Unis le veuillent ou non, plus aucune puissance ne pourra accéder à la prépotence, c’est vers un équilibre entre grandes puissances ou grands ensembles que nous nous dirigeons.

Que seraient alors les Etats-Unis si en 2024 la présidence Biden/Harris actait les limites messianiques, après la fin du moment « patriote » de Trump en 2020 ? Là, tous les barils auraient leur mèche allumée…. ?

 

 

 

Jean Vinatier

Seriatim 2021

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