Emmanuel Macron est un ultra. Son intervention depuis un Grand palais éphémère et non depuis l’Élysée parce qu’il avait derrière lui la Tour Eiffel qui symbolisait la seringue vaccinatrice est caractéristique de son tempérament qui le porte vers la confrontation et de l’agenda qu’il a en charge d’appliquer (assurance-chômage, contre-réforme des retraites, assurer aux géants mondiaux une soumission française, contrôle social).
Quel rapport entre la vaccination et la contre-réforme des retraites ? Apparemment aucun et pourtant tout est placé dans la même bourse pour ferrer une population, contraindre une société.
Certains rétorqueront que face à une pandémie, la vaccination est une sage mesure. Elle le serait si nous n’avions pas un catalogue de vaccins, certains repoussés par l’Europe pour des questions géopolitiques (ceux de Russie et de Chine), quand des études incitent à une prudence faute d’avoir eu le temps d’éprouver les atouts et les défauts des uns et des autres. Il y a comme une course contre la montre, la précipitation de groupes mondiaux puissants, les mêmes qui font tout pour que la transition écologique nuise le moins possible à leur prospérité générale qui repose sur la croissance infinie et l’hyper-consommation. D’un côté, pour juguler une pandémie, on n’hésite pas à cloitrer des gens, de l’autre pour affronter les défis redoutables de l’évolution climatique, les gouvernements atermoient sauf lors de grandes messes.
On résumerait sans problème l’intervention présidentielle aux trois ordonnances de Charles X qui concernaient la presse et le corps électoral qui venait à ôter à la bourgeoisie son pouvoir politique au profit des grands ruraux. Mais à la différence du frère cadet de Louis XVI, Emmanuel Macron a bien préparé, en amont, le terrain répressif : la mise en action des nouvelles compagnies CRS8, en mesure d’intervenir à la vitesse de l’éclair contre les Français dés qu’ils manifesteront, la certitude d’avoir une justice qui ne faiblira pas et tout ce qui s’en suit. Mais on pourrait aussi établir le parallèle de cette allocution avec la série Hunger Games qui décrit un monde divisé en districts régi par la peur et le jeu où s’affrontent les tribus.
Dans cette atmosphère triste, s’ajoute très perfidement la nouvelle fonction des restaurateurs, des bistrotiers, des commerçants, des entrepreneurs celle du kapo. Car en rendant obligatoire le passe sanitaire (je mets un « E » comme à passeport), l’État charge le monde économique d’assurer une police. Anne Hidalgo a déjà éprouvé cette pratique en applaudissant des deux mains les terrasses : quoi de mieux que de passer par le restaurateur pour appliquer une politique anti-voiture ? Emmanuel Macron fait de même pour sa politique à l’échelle nationale.
Non sans cynisme, l’avant-veille du 14 juillet, Emmanuel Macron rend obligatoire la vaccination contre le boire, le manger, le travail, le voyage au nom d’une pandémie peu léthale mais dont certains ont vu très rapidement tout l’intérêt extraordinaire pour accélérer le contrôle des masses, les rendre haletantes via les informations en continue et mettre sur le devant les grands prêtres scientifiques. Cet enferment psychologique est redoutable.
Les Français affolés et contraints se précipitent vers les centres de vaccination (presque un million de rdv !) par peur de ne plus être dans la vie. Logiquement, la violence de l’intervention présidentielle s’accompagne de l’action : Olivier Veran n’a-t-il pas annoncé que le personnel soignant qui refuserait la vaccination ne serait plus admis à travailler ? Quel médecin ou professeur de médecine proteste ? Aucun !
La liberté de conscience est terminée, la désobéissance civile pour l’heure au point mort sauf, demain dans des coins très populaires avec, souvent, une forte population d’origine étrangère.
Je ne sais si l’on mesure le degré du coup de force…mais pour un pays qui se targue d’être la grande nation, celle capable de renverser une royauté presque millénaire au nom de libertés nouvelles, je le trouve, aujourd’hui, complétement éteint, recroquevillé et égrotant ! Un 14 juillet que la mairie de Paris tout aussi ironique que l’Élysée, a placé sur le thème de la Liberté, une liberté réduite à deux youtubeurs (McFly/Carlito) emmenés dans la patrouille de France, à leurs portraits sur le bureau présidentiel : aux grands combats succèdent les galipettes et les facéties post-adolescentes narines poudrées…
Terminons positivement : aujourd’hui et demain, même vacciné via la peur, l’esprit de résistance naîtra…
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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