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jeudi 8 juillet 2021

Trump contre des BIGTech N°5757 15e année

 Donald Trump lance une "class action” contre les patrons des réseaux de Big Tech, ceux de Facebook, Google, Twitter qui l’évincèrent, en fin de mandat !

C’est un thème de campagne électorale très puissant qui ne manquera pas de venir jusque chez nous où Emmanuel Macron s’assure de leur appui pour faciliter sa prochaine campagne électorale. Peut-être qu’après avoir découvert la montée du racialisme qu’il a encouragé, Emmanuel Macron s’apercevra-t-il d’une censure sur les réseaux qu’il voulut réaliser via la loi Avia !

Les États-Unis sont en campagne électorale pour les mid-terms. Le train Trump est lancé et l’ancien POTUS se ragaillardit à l’idée d’affronter ces patrons autoproclamés inquisiteurs et qui ont des idées d’émancipation par rapport à l’État Fédéral ou s’ils ne veulent aller jusque-là manœuvrent pour en dépendre le moins possible.

Donald Trump rentre dans l’arène juste après que l’idée d’un impôt mondial sur les multinationales (donc contre les GAFAM) s’acte d’un accord de principe dont celui de la Chine qui y voit un moyen supplémentaire de contrôle des entreprises et des changes. Quel sera le terme de cet accord après ratification par les parlements et gouvernements, je ne le sais mais cela prendra du temps!

Si Donald Trump s’est opposé au principe de l’impôt mondial, c’est davantage pour garantir aux sociétés américaines le moins d’emprise d’une organisation internationale que par défense des GAFAM qui le haïssent. Cette position entrait dans un cadre général : America free!

Donald Trump aura donc tout loisir de démontrer à une opinion publique de plus en plus remontée qu’il est un défenseur de la liberté d’expression (et pendant son mandat, il l’a répété à plusieurs reprises) à l’intérieur et de la liberté extérieure pour faciliter la prospérité des sociétés. Sans renier ces thématiques traditionnelles, il les réactive d’une façon habile et fédératrice d’abord auprès des républicains (moins ceux des métropoles) puis des Américains dont beaucoup se fatiguent de ces batailles de groupes des minorités qui fracturent plus qu’ils n’unissent.

Facebook, Twitter, Google et les autres se veulent des chevaliers de justice alors que les fondateurs sont tous blancs de même que la presque totalité des dirigeants exécutifs : on reste donc dans un cadre tout à fait classique et traditionnel. Rappelons que lors de l’établissement de la CIA, le Président Roosevelt entendait en exclure les noirs et les juifs (Voir Raisons d’Etat -The good sheperd- de et avec Robert de Niro et Matt Damon, 2006). Les vrais tenants du pouvoir sont toujours du côté Atlantique (Vermont, New Hampshire, Massachusetts, Nouvelle Angleterre, Maine…etc) où l’on voit quelques chevalières armoriées, et même encore un peu de chasse à courre (voir Pas de printemps pour Marnie d’Hitchcock en 1964), et de cercles au sein de grandes universités américaines. La toute-puissance de la Silicon Valley qui migre vers le Texas ne l’est que parce que la côte opposée veille encore au grain : l’Amérique nait à Philadelphie, pas en Californie !

Au-delà de ces remarques, notons que Facebook n’hésite pas à pratiquer une disparité salariale en contradiction avec son étendard : si un cadre classique américain émarge annuellement à 300 000 dollars, le modérateur, en général un latino, est à 20 000 dollars ! Sous couvert de grands discours, de grands prêches se cachent des réalités, des pratiques qui contredisent ou démentent les vertus répétées à satiété dans les médias et sur tous les supports.

La bataille de Trump s’annonce furieuse d’autant plus que les tribunaux lui assureront une "Une" médiatique. L’ancien Président des États-Unis revient dans l’arène politique au bon moment s’appuyant sur la défense des libertés d’opinion piégeant les démocrates qui n’auront d’autre choix que de lancer telle ou telle minorité. Se poursuivra donc l’antagonisme entre une possible nation américaine et une collection de communautés faisant nation, ces dernières vues comme le bon outil pour épanouir une américanisation.

 

Jean Vinatier

Seriatim 2021

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