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mercredi 17 juin 2015

« Cartographie de la mouvance djihadiste, un travail d’exception par Hélène Nouaille » N°3143 9e année



« [….]« Jusqu’à présent », écrit Laurent Lagneau sur son site (1) « le territoire tchadien avait été épargné par les attaques terroristes de la mouvance djihadiste. Ce n’est plus le cas : ce 15 juin, deux attentats suicides ont été commis simultanément contre le commissariat central de N’Djamena et l’école de police. Selon les témoins sur place, il y aurait au moins une vingtaine de tués et de nombreux blessés ». Et de relever l’importance du Tchad « aux côtés des troupes françaises engagés dans l’opération Serval - le Tchad a pris une part non négligeable aux combats menés dans l’Adrar des Ifoghas (nord du Mali) contre les djihadistes d’AQMI en février/mars 2013 » et il est « depuis, il est l’un des principaux contributeurs à la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), ce qui vaut à son contingent d’être particulièrement exposé face aux attaques des groupes terroristes armés ». Nous l’avons régulièrement suivi ici, le Tchad tient une position de « verrou » entre plusieurs régions en proie à de graves troubles intérieurs, Nigeria au sud-ouest, Centrafrique au sud, Libye au nord sans oublier les deux Soudan à l’est (2).
Et déjà, pour comprendre la dynamique de cette mouvance djihadiste, évoquions-nous le travail d’un cartographe, Philippe Rekacewicz : un coup d’œil sur une carte établie en 2007 (carte 1, ouvrons-la) par Philippe Rekacewicz montre que la situation s’est aggravée dans des territoires simplement instables il y a sept ans (Nigeria, Centrafrique, Mali, Niger, Cameroun) quand les conflits ne sont pas éteints dans régions alors soumises à de fortes tensions (Soudan, République démocratique du Congo, Somalie) écrivions-nous. Sa carte montrait en effet quelque chose des mouvements qui permettaient de comprendre, au travers de quelques traits de crayon, des confins de l’Asie (Pakistan) à l’Atlantique africain (Maroc), de la Russie (Tchétchénie) à la Corne de l’Afrique (Somalie), la cohérence, la logique, d’actes de violence autrement que par le simple empilement des nouvelles d’attentats distillées – et banalisées in fine – au quotidien par la presse. Or ce travail, déjà inscrit dans la durée a continué à évoluer, nous explique aujourd’hui Philippe Rekacewicz sur son site (3) au fil d’une réflexion qu’il nous invite à partager. 
[….]
La suite ci-dessous :


SERIATIM 2015

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