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lundi 25 novembre 2019

« Le rappel des nations démocratiques par Nicolas Leron »N°4734 13e année


La nation sans la souveraineté, l’économie biffant la Politique, le capitalisme redéfinissant la démocratie le tout dans une Union européenne aux frontières floues : vaste programme !
Je n’ai pas lu l’ouvrage, je m’en tiens à la lecture qu’en a faite Nicolas Leron. Tout me parait bien compliqué et emmêlé dans un monde où régnerait la seule totalité économique.
Quand je vois ou je lis un ouvrage au titre et texte lourd, ici, en franglais, où les mots se bousculent, je revois, bizarrement, tous les projets architecturaux de la seconde moitié du XVIIIe siècle, en France surtout, qui aggloméraient tous les styles ou bien alors dessinaient des bâtiments si épurés que le frisson vous saisissait.

« À propos de David Djaïz, Slow Démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main, Allary Éditions. »

« Le nouveau grand compromis à inventer entre capitalisme, démocratie et système-Terre passera, selon David Djaïz, par une réhabilitation de la nation démocratique, vecteur premier des solidarités sociales et territoriales et seule à même de décélérer la mondialisation.

Après une exploration de la notion de guerre civile dans La Guerre civile n’aura pas lieu, un premier essai publié aux éditions du Cerf en 2017, David Djaïz engage avec Slow Démocratie une réflexion d’ensemble sur la crise du capitalisme démocratique qu’il articule de manière originale avec une acception positive de la nation. Loin du commerce des jeunes conservateurs choyés par des médias en mal de polémiques faciles, les éditions Allary offrent à D. Djaïz l’espace d’une plongée dans les matérialités historiques de notre époque et ses conséquences politiques, sociales et territoriales. Mais loin de se satisfaire du constat alarmant d’une montée inexorable des populismes, D. Djaïz formule la possibilité collective d’une voie de dégagement : celle du recentrement – et non pas du repli – autour de la nation démocratique comme lieu premier des solidarités sociales et territoriales.
L’originalité de l’argument de D. Djaïz tient dans sa capacité à démontrer, le temps d’un essai politique informé, que la nation démocratique n’est pas frappée d’obsolescence politique. Elle demeure, au contraire, le levier le plus immédiat et le plus puissant à portée de main des peuples pour canaliser la mondialisation, la faire rentrer dans son lit, et stopper l’érosion avancée des berges de la cohésion sociale et territoriale. Mais la nation démocratique ne saurait être pour autant le foyer de la fièvre obsidionale qui s’empare des thuriféraires du peuple-ethnos. Refusant l’alternative mortifère de la rétractation souverainiste face à la dilution fédéraliste, la nation démocratique se situe, dans la vision de D. Djaïz, au centre d’une constellation plus vaste qui s’étend des bassins de vie locaux à l’Union européenne.
En arrière-plan du tableau qui se compose au fil des chapitres affleure une conception renouvelée de la République. Gageons que cet effort peu banal venant d’un jeune haut fonctionnaire abreuvé de philosophie politique contribuera à la refondation doctrinale d’une gauche de gouvernement, républicaine et européenne, sociale et écologique [1].


La suite ci-dessous :


David Djaïz, Slow Démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main, Paris, Allary Éditions, 2019. 313 p., 20, 90 €.




Jean Vinatier
Seriatim 2019



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