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mardi 9 décembre 2008

Edito : Du Parthénon à la Bastille! N°357 - 2eme année

A peine le jeune grec Andréas Grigoropoulos était-il tombé sous les balles d’un policier que les principales villes du pays dont Rhodes et Athènes se soulevaient contre les forces de l’ordre. Des représentations diplomatiques grecques en Europe ont été envahies et occupées.
La vitesse avec laquelle la jeunesse grecque est descendue dans les principales rues du pays est un fait naturellement intéressant.
On crée le lien avec les révoltes intervenues dans les banlieues françaises à l’automne 2005 à la suite de la mort de deux jeunes français poursuivis par des policiers. Et nul doute que l’Elysée examine à la loupe ces manifestations parce que Nicolas Sarkozy a peur d’un nouvel embrasement qui aurait, cette fois, le soutien de toute la population française. La crise sociale est en route!
Comme la France, la Grèce connaît une situation économique difficile. Le gouvernement de droite de Kóstas Caramanlis est corrompu tout comme le serait le Pasok s’il était au pouvoir et les rapports jeunes/police sont à couteaux tirés.
Le gouvernement Fillon veille au grain en mettant en place une législation de plus en plus répressive. Les jeunes sont dans le collimateur du pouvoir. Le ministre de l’Intérieur, Alliot-Marie, n’a pas hésité à monter en épingle l’arrestation de jeunes hommes présentés comme des leaders de l’ultra-gauche dont Benjamin Rosoux après les sabotages contre des installations de la SNCF. Tous ont été relâchés! Notons au passage que le gouvernement fait l’impasse sur l’extrême droite laquelle n’est plus inactive (cimetière militaire d'Arras)!
Certains diront que les jeunes grecs sont manipulés par l’extrême gauche, les anarchistes. C’est l’arbre qui masque la forêt. A l’occasion d’un fait divers, on s’aperçoit du degré d’ébullition qui règne parmi les forces vives du pays. Il y a un mal plus profond.
Pour l’heure, le régime sarkozien passe toutes les réformes qu’il veut en raison de l’absence d’une opposition soudée et des « accords » passés avec des centrales syndicales. Il n’empêche les Français, jeunes et moins jeunes pourraient fort bien à moyen terme surprendre le pouvoir.
Les jeunes grecs ont envoyé un signal à toute l’Europe, un drapeau rouge!

Jean Vinatier

©SERIATIM 2008

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