Le Président Sarkozy patauge-t-il à mi-mandat sur fond de montée régulière du chômage ?
Les sondages font état d’une dégradation considérable de la popularité du Chef de l’Etat avec, en prime, celle de Frédéric Mitterrand dont les semaines sont désormais comptées au ministère de la Culture.
Pendant ce temps, l’UMP se fissure !
Le protocole d’accord signé le 22 octobre à Pékin entre l’UMP et le Parti Communiste Chinois alors que trois Tibétains étaient condamnés à mort, est un nouveau pavé dans la mare de la majorité qui peine à sortir de l’affaire Jean Sarkozy. De son côté, Dominique de Villepin qui attend sereinement les attendus du tribunal en janvier 2010 est parti en campagne : il montre, ainsi, aux Français que le parti présidentiel n’est pas plus uni que le parti socialiste.
Ce n’est pas le lancement d’une campagne sur l’identité nationale par le ministre Eric Besson à quelques mois des élections régionales qui fera illusion : il s’agit comme en 2007 de conserver voir de reconquérir les voix lepénistes.
Avec l’accord de l’Elysée, la demande officielle de la levée du secret-défense pour les ventes d’armes par Charles Pasqua, condamné à la prison ferme dans le dossier Angolagate est de la même imprudence que celle qui a conduit au procès Clearstream. Toutes les représentations politiques se décrédibiliseront sur fond de règlements de comptes qui concerneront autant Jacques Chirac, qu’Edouard Balladur, Alain Juppé ou Pierre Joxe et in fine Nicolas Sarkozy.
Philippe Seguin donne sans le vouloir le coup de grace à un train de vie somptuaire en rendant publiques les fortes critiques de la Cour des Comptes sur la facture de la présidence française de l’Union européenne et la tenue du sommet de l’UPM. C’est en quelque sorte Jacques Necker publiant le Compte-rendu au Roi en 1781 avec les détails des dépenses de la Cour…..
C’est dans ce climat singulier que Nicolas Sarkozy, droit dans ses bottes, a lancé depuis Saint-Dizier le 21 octobre son projet de réforme des collectivités territoriales. Nicolas Sarkozy dit avoir beaucoup réfléchi seul sur cette réforme. La première lecture que l’on fait du projet laisse pantois par son peu d’ambition. La réduction bienvenue des conseillers régionaux et généraux qui deviendraient conseillers territoriaux est, sans doute populaire. Cependant, on note que le scrutin retenu favoriserait, lui, beaucoup les grands partis. On relève sur le plan administratif la création de deux nouvelles strates territoriales -les métropoles et les pôles métropolitains - et la reprise en main des fonctionnaires territoriaux par l’Etat sans oublier la suppression de la taxe professionnelle.
Les cantons, enfin, seraient redécoupés sur simple ordonnance : si revoir la surface des cantons est une mesure défendable, pourquoi le faire sur simple ordonnance sans l’accord du Parlement ? Faute de décentralisation, on assisterait plutôt à une recentralisation.
L’objectif présidentiel serait de rapprocher la région et le département plutôt que d’en supprimer un ou une, la région et le département resteraient donc en l’état. Résultat, nous aurions une appellation floue appelée collectivité territoriale. Les Français n’y comprendront pas grand-chose et les économies seront les grandes absentes ! A cela s’ajoutent, dés à présent, les hostilités des élus locaux et des sénateurs ce qui amènera, sans doute, l’Elysée à faire des concessions de taille.
L’occasion était belle pour le Président Sarkozy de remonter en selle avec une réforme ambitieuse, audacieuse. En 1969, le Général de Gaulle n’avait pas craint d’oser la réforme du Sénat et, derriere elle, celle des départements, Nicolas Sarkozy ne voudrait-il pas avoir ce courage ?
La mi-mandature de Nicolas Sarkozy arrive à un moment charnière, il n’aurait plus le choix qu’entre le maintien ou la réforme des structures administratives de la Nation.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
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Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzegovine, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Thaïlande,Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen
Les sondages font état d’une dégradation considérable de la popularité du Chef de l’Etat avec, en prime, celle de Frédéric Mitterrand dont les semaines sont désormais comptées au ministère de la Culture.
Pendant ce temps, l’UMP se fissure !
Le protocole d’accord signé le 22 octobre à Pékin entre l’UMP et le Parti Communiste Chinois alors que trois Tibétains étaient condamnés à mort, est un nouveau pavé dans la mare de la majorité qui peine à sortir de l’affaire Jean Sarkozy. De son côté, Dominique de Villepin qui attend sereinement les attendus du tribunal en janvier 2010 est parti en campagne : il montre, ainsi, aux Français que le parti présidentiel n’est pas plus uni que le parti socialiste.
Ce n’est pas le lancement d’une campagne sur l’identité nationale par le ministre Eric Besson à quelques mois des élections régionales qui fera illusion : il s’agit comme en 2007 de conserver voir de reconquérir les voix lepénistes.
Avec l’accord de l’Elysée, la demande officielle de la levée du secret-défense pour les ventes d’armes par Charles Pasqua, condamné à la prison ferme dans le dossier Angolagate est de la même imprudence que celle qui a conduit au procès Clearstream. Toutes les représentations politiques se décrédibiliseront sur fond de règlements de comptes qui concerneront autant Jacques Chirac, qu’Edouard Balladur, Alain Juppé ou Pierre Joxe et in fine Nicolas Sarkozy.
Philippe Seguin donne sans le vouloir le coup de grace à un train de vie somptuaire en rendant publiques les fortes critiques de la Cour des Comptes sur la facture de la présidence française de l’Union européenne et la tenue du sommet de l’UPM. C’est en quelque sorte Jacques Necker publiant le Compte-rendu au Roi en 1781 avec les détails des dépenses de la Cour…..
C’est dans ce climat singulier que Nicolas Sarkozy, droit dans ses bottes, a lancé depuis Saint-Dizier le 21 octobre son projet de réforme des collectivités territoriales. Nicolas Sarkozy dit avoir beaucoup réfléchi seul sur cette réforme. La première lecture que l’on fait du projet laisse pantois par son peu d’ambition. La réduction bienvenue des conseillers régionaux et généraux qui deviendraient conseillers territoriaux est, sans doute populaire. Cependant, on note que le scrutin retenu favoriserait, lui, beaucoup les grands partis. On relève sur le plan administratif la création de deux nouvelles strates territoriales -les métropoles et les pôles métropolitains - et la reprise en main des fonctionnaires territoriaux par l’Etat sans oublier la suppression de la taxe professionnelle.
Les cantons, enfin, seraient redécoupés sur simple ordonnance : si revoir la surface des cantons est une mesure défendable, pourquoi le faire sur simple ordonnance sans l’accord du Parlement ? Faute de décentralisation, on assisterait plutôt à une recentralisation.
L’objectif présidentiel serait de rapprocher la région et le département plutôt que d’en supprimer un ou une, la région et le département resteraient donc en l’état. Résultat, nous aurions une appellation floue appelée collectivité territoriale. Les Français n’y comprendront pas grand-chose et les économies seront les grandes absentes ! A cela s’ajoutent, dés à présent, les hostilités des élus locaux et des sénateurs ce qui amènera, sans doute, l’Elysée à faire des concessions de taille.
L’occasion était belle pour le Président Sarkozy de remonter en selle avec une réforme ambitieuse, audacieuse. En 1969, le Général de Gaulle n’avait pas craint d’oser la réforme du Sénat et, derriere elle, celle des départements, Nicolas Sarkozy ne voudrait-il pas avoir ce courage ?
La mi-mandature de Nicolas Sarkozy arrive à un moment charnière, il n’aurait plus le choix qu’entre le maintien ou la réforme des structures administratives de la Nation.
Jean Vinatier
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