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mardi 3 décembre 2019

OTAN : Macron tête de turc… N°4743 13e année



Suite aux différents des deux côtés du Bosphore, annulation ce 3 décembre  de l’opéra de Mozart L’enlèvement au sérail……
Emmanuel Macron devait trouver une pirouette pour ne pas perdre la face lors du sommet otanien, ce fut « l’ennemi commun, c’est le terrorisme (islamique) ». Plus exactement les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne voulurent bien lui laisser, apparemment, cette fenêtre de tir afin qu’il  pâmât de joie son électorat et son égo.
Pourquoi Emmanuel Macron évoqua-t-il « la mort cérébrale de l’OTAN » ? C’est au sujet de la Syrie. L’Elysée, faute de mieux, pour revenir à la table de jeu avait choisi la carte kurde. Une carte loin d’être un atout : les Kurdes syriens étant divisés. L’offensive turque  contre lesdits kurdes anéantissant le pari élyséen, Emmanuel Macron sortit de ses gonds.
Résultat des courses : de l’attaque frontale pas inintéressante dans son objet, nous arrivons, ce soir, à rien. L’OTAN est réaffirmée, plus sûre d’elle-même que jamais, l’Allemagne rappelle son indéfectible attachement à cette alliance, quant à Donald Trump, au départ très critique sur cette organisation parce que les Européens rechignaient à assumer leur quote-part respective, il ne manqua pas d’appeler un chat un chat. Et Erdogan ? Comme à son habitude, il jongle entre l’OTAN en qualité de membre fondateur, la Russie, la Chine et l’Iran et « frappe » (sur commande ?) avec le plat du cimeterre le coquelet français.  
Au loin, la Russie de Vladimir Poutine s’amuse des noms d’oiseaux entre « gens de l’ouest », notant que le rapprochement avec la France ne repose pas (encore ?) sur une ligne politique durable et droite. Emmanuel Macron use de la carte moscovite pour faire croire qu’il peut avoir une diplomatie différente en Europe et agir comme l’homme fort d’Ankara en oscillant entre la Russie et les Etats-Unis. La France n’est pas la Turquie, elle n’est pas à un point de croisement de routes géostratégiques lesquelles entre l’Europe et l’Asie sont, aujourd’hui, incontournables. D’où l’essai tactique d’Emmanuel Macron d’orienter l’OTAN en direction du Sahel et du Sahara où nos soldats essaient de maintenir un cordon sécuritaire du Mali au Tchad.  Mais voilà, pour  l’OTAN, la route est eurasiatique.


Jean Vinatier
Seriatim 2019

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