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jeudi 19 mai 2016

« Autriche : pourquoi l’extrême droite par Romaric Gaudin » N°4134 10e année



La campagne présidentielle autrichienne est regardée à la loupe par Marine Le Pen et, sans doute, aimerait-elle que son parti devienne en quelque sorte une « aile nationaliste du libéralisme » car comme le souligne très justement Romaric Gaudin :
« La FPÖ ne veut donc pas quitter la zone euro et l'UE pour pratiquer de la relance budgétaire, mais pour pouvoir pratiquer de la discrimination nationale et pouvoir protéger certains secteurs. Ce parti est donc une aile nationaliste du libéralisme autrichien qui rejette le libéralisme sociétal promu par les Verts et le parti Neos, lui-même issu de l'aile gauche de la FPÖ, ainsi que le libéralisme « européiste » de l'ÖVP. Il profite à la fois des échecs de l'UE, de l'épuisement de la « grande coalition » et de la crainte du déclassement d'une grande partie de la population. Cet aspect "libéral" du programme permet de rassurer nombre d'électeurs autrichiens. »


Le début de l’article :

« Dimanche 22 mai, les électeurs autrichiens auront à choisir leur président fédéral entre l'ancien dirigeant des Verts Alexander van der Bellen, qui a obtenu 21,34 % des voix au premier tour et le représentant du parti d'extrême-droite FPÖ, Norbert Hofer, qui a obtenu 35,05 % des voix le 2 mai dernier. Selon le dernier sondage disponible (ils sont rares), publié le 12 mai dernier, Norbert Hofer obtiendrait 53 % des voix et deviendrait donc président fédéral.
L'élection de Norbert Hofer serait un véritable coup de tonnerre en Europe, car, pour la première fois, un représentant de l'extrême-droite deviendrait chef d'un Etat membre de l'UE et de la zone euro et il y serait parvenu par une élection directe au suffrage universel. Certes, les pouvoirs du président fédéral sont limités, car l'Autriche est sous un régime parlementaire. Certes, il peut démettre l'ensemble du gouvernement de son propre chef (article 70 de la Constitution), mais il ne peut, comme le président français, dissoudre la chambre basse du parlement, le Conseil National, sans proposition gouvernementale. Il ne peut donc pas influer réellement sur le détail de la politique en Autriche.
La suite ci-dessous :



Jean Vinatier
Seriatim 2016






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