Dans la ville de Jack
l’Eventreur, le maire se prénommera Sadiq……et cerise sur le gâteau il sera de
confession musulmane…Frissons ?
Il était facile de jouer sur le
prénom de M.Khan le souriant, un musulman pro-business qui veut redimensionner
la « nuit » à Londres : Anne Hidalgo le louange déjà en
soulignant son humanisme : un programme !
C’est la première fois qu’un
maire de confession musulmane gouvernera une capitale et pas n’importe
laquelle, Londres. Au-delà de la qualité de la campagne et de sa supériorité
sur son adversaire conservateur, Zac Goldsmith, les partisans du Brexit auront
plus de mal à convaincre les Anglais à sortir de l’Union européenne. On imagine
sans peine le déchainement médiatique entre ce jour et le 23 juin :
comment pouvez-vous vouloir sortir de l’Union quand les Londoniens élisent un
maire travailliste open space…. ? Qui vaincra de Londres la cosmopolite,
du Royaume-Uni des terroirs ?
On ne peut détacher totalement ce
vote londonien de ce qui se passe aux Etats-Unis où il suffit que The Donald se
déclare contre l’idéologie dominante pour que son propre camp envisage de le
déboulonner en sortant un général Mattis de son placard et s’il n’y parvenait pas, ne se générait pas pour
favoriser Hillary Clinton. A Londres, Zac Goldsmith fidèle à la mémoire de son
père hostile à l’Union européenne, a plaidé pour un Brexit. Contrairement à
ce qui est claironné ici et là, ce n’est pas tant le parcours de Sadiq Khan qui
fit pleurer, dit-on, tant de chaumières que sa prise de position très nette en
faveur du maintien britannique dans l’Union. Ce candidat travailliste
pro-business et festif étant tout à fait dans les rails de la pensée dominante,
c’était lui qu’il fallait promouvoir. Zac Goldsmith tout milliardaire qu’il fut
ne pouvait disposer de l’artillerie nécessaire pour affronter le « système » :
il a donc été sorti. Quant à savoir si l’électorat anglais de confession
musulmane s’est mobilisé ou pas, si cela n’est pas sans importance, il rappelle
d’abord que les yeux de Chimène de la part les ultra-libéraux en faveur de cette
religion, tout comme à la gauche universaliste, entreraient dans une stratégie
d’enfermement ou de non-choix des populations européennes et des partis
politiques rangés sous la bannière bruxelloise. Que le musulman soit installé
ou bien migrant, il n’est plus convenable de s’opposer ni à son développement, ni
à l’affichage de ses mœurs vestimentaires, de ses exigences alimentaires et
ainsi de suite. Ces lignes ne disent pas que tout européen musulman serait de
facto un soldat de cette stratégie. Mais il semblerait que pour les tenants
ultra-libéraux et néo-conservateurs, l’islam, parmi d’autres outils, soit la
religion idoine pour déraciner car : compatible avec la doxa de la
Fed et la City, par sa non distinction du public et du privé, par sa polygamie
(même si elle est moins étendue aujourd’hui qu’hier), qui autorise des lois
sociétales apparemment libératrices et suggérées par des minorités sexuelles comme
moyen efficace de saper la société familiale ancestrale européenne déjà
largement déchristianisée, d’atteindre par ricochet aussi le citoyen.
L’élection de Sadiq Khan est un
événement majeur. La diabolisation continue de Donald Trump coupable de ne pas
adhérer à la bonne fraternité, la défaite du milliardaire Zac Goldsmith
coupable de n’être pas fidèle à son club soulignent bien que devant la
dimension des enjeux qui associent autant la géopolitique que la géostratégie
(militaire, économique, financière), tout chemin en franc-tireur est prohibé.
La victoire de Sadiq Kahn présenté comme un Obama londonien s’inscrit dans les
desseins en cours même s’il semble dangereux, rappelons-le, de vouloir se
servir d’une religion pour s’assouvir. Pour l’heure, Pandore sert les maîtres
des marionnettes jusqu’à quand ?
Jean Vinatier
Seriatim 2016
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