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samedi 7 mai 2016

Un « Sadiq » élu maire de Londres ou l’Obama londonien…… ? N°4126 10e année



Dans la ville de Jack l’Eventreur, le maire se prénommera Sadiq……et cerise sur le gâteau il sera de confession musulmane…Frissons ?
Il était facile de jouer sur le prénom de M.Khan le souriant, un musulman pro-business qui veut redimensionner la « nuit » à Londres : Anne Hidalgo le louange déjà en soulignant son humanisme : un programme !
C’est la première fois qu’un maire de confession musulmane gouvernera une capitale et pas n’importe laquelle, Londres. Au-delà de la qualité de la campagne et de sa supériorité sur son adversaire conservateur, Zac Goldsmith, les partisans du Brexit auront plus de mal à convaincre les Anglais à sortir de l’Union européenne. On imagine sans peine le déchainement médiatique entre ce jour et le 23 juin : comment pouvez-vous vouloir sortir de l’Union quand les Londoniens élisent un maire travailliste open space…. ? Qui vaincra de Londres la cosmopolite, du Royaume-Uni des terroirs ?
On ne peut détacher totalement ce vote londonien de ce qui se passe aux Etats-Unis où il suffit que The Donald se déclare contre l’idéologie dominante pour que son propre camp envisage de le déboulonner en sortant un général Mattis de son placard  et s’il n’y parvenait pas, ne se générait pas pour favoriser Hillary Clinton. A Londres, Zac Goldsmith fidèle à la mémoire de son père hostile à l’Union européenne, a plaidé pour un Brexit. Contrairement à ce qui est claironné ici et là, ce n’est pas tant le parcours de Sadiq Khan qui fit pleurer, dit-on, tant de chaumières que sa prise de position très nette en faveur du maintien britannique dans l’Union. Ce candidat travailliste pro-business et festif étant tout à fait dans les rails de la pensée dominante, c’était lui qu’il fallait promouvoir. Zac Goldsmith tout milliardaire qu’il fut ne pouvait disposer de l’artillerie nécessaire pour affronter le « système » : il a donc été sorti. Quant à savoir si l’électorat anglais de confession musulmane s’est mobilisé ou pas, si cela n’est pas sans importance, il rappelle d’abord que les yeux de Chimène de la part les ultra-libéraux en faveur de cette religion, tout comme à la gauche universaliste, entreraient dans une stratégie d’enfermement ou de non-choix des populations européennes et des partis politiques rangés sous la bannière bruxelloise. Que le musulman soit installé ou bien migrant, il n’est plus convenable de s’opposer ni à son développement, ni à l’affichage de ses mœurs vestimentaires, de ses exigences alimentaires et ainsi de suite. Ces lignes ne disent pas que tout européen musulman serait de facto un soldat de cette stratégie. Mais il semblerait que pour les tenants ultra-libéraux et néo-conservateurs, l’islam, parmi d’autres outils, soit la religion idoine pour déraciner car : compatible avec la doxa de la Fed et la City, par sa non distinction du public et du privé, par sa polygamie (même si elle est moins étendue aujourd’hui qu’hier), qui autorise des lois sociétales apparemment libératrices et suggérées par des minorités sexuelles comme moyen efficace de saper la société familiale ancestrale européenne déjà largement déchristianisée, d’atteindre par ricochet aussi le citoyen.
L’élection de Sadiq Khan est un événement majeur. La diabolisation continue de Donald Trump coupable de ne pas adhérer à la bonne fraternité, la défaite du milliardaire Zac Goldsmith coupable de n’être pas fidèle à son club soulignent bien que devant la dimension des enjeux qui associent autant la géopolitique que la géostratégie (militaire, économique, financière), tout chemin en franc-tireur est prohibé. La victoire de Sadiq Kahn présenté comme un Obama londonien s’inscrit dans les desseins en cours même s’il semble dangereux, rappelons-le, de vouloir se servir d’une religion pour s’assouvir. Pour l’heure, Pandore sert les maîtres des marionnettes jusqu’à quand ?


Jean Vinatier
Seriatim 2016






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