On savait les journées précédents
le référendum du 5 juillet sources d’annonces mais là, le rythme pris est quasiment
insensé.
Tout d’abord, et c’est le point
le plus fondamental, l’intervention directe d’institutions, financières,
politiques toutes étrangères à la Grèce dans la réponse qu’apporterait le
peuple le 5 juillet est l’exemple publique de violation de toute les souverainetés,
de la démocratie par ceux-là mêmes qui nous abreuvent de propos ronflants sur
la liberté, les principes politiques fondamentaux et ainsi de suite.
Ensuite, la Grèce dont le
gouvernement fort de sa légitimité a compris l’atout qu’il détenait avec le
référendum en fait une boule de feu assez redoutable. Alexis Tsipras se
positionne comme pouvant interpréter un « Oui » comme un Non et le « Non »
comme un oui. Il emmène ses adversaires dans le dédale. Voilà un homme qui a médité
sur la bataille de Salamine !
Enfin, le grand désordre qui ne
cesse pas de grandir, loin d’unir l’Union européenne et la zone euro, commence
à les fragiliser de plus en plus. Depuis Moscou et Pékin, le spectacle est
suivi quand l’empereur du Potomac n’a plus que la rodomontade et la crainte, qu’à
terme, la Grèce ne demande à quitter l’OTAN. C’est bien plus cela que le sort
de l’euro qui avive les craintes outre-Atlantique.
On ne le répétera pas assez, le
cas de la Grèce a quitté depuis un moment le strict champ budgétaire pour être
investi par la géopolitique et la géostratégie, les curseurs y sont désormais
bien posés…..
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire