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dimanche 12 juillet 2015

Europe : « Le coup d’état permanent par Etienne Tarride » N°3179 9e année



«  Un homme politique Français de très haut niveau a, naguère, inventé l’expression particulièrement mal adaptée aux circonstances qu’il dénonçait mais très heureuse sur le plan formel :
        LE COUP D’ETAT PERMANENT.
        Il aurait aujourd’hui l’occasion d’employer cette bonne formule mais cette fois à bon escient en constatant comment  la « zone Euro » traite la Grèce.
        Il est aujourd’hui démontré que les peuples qui ont commis l’erreur d’entrer dans une machine infernale, une zone monétaire qui réunit des économies de structures et de niveau très différents ont perdu le Droit d’exprimer démocratiquement leur volonté.
        Déjà, des peuples consultés sur des décisions de l’Union Européenne ont été amenés à voter sur le même sujet à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’ils disent « oui » de guerre lasse.
        Déjà, les Français et les Néerlandais se sont vus imposer par le Traité de Lisbonne des mesures qu’ils avaient rejetées par leurs suffrages.
    Il ne s’agissait là que de prémisses manifestement insuffisantes à ouvrir  les yeux de ceux qui ne voulaient pas voir.  Aujourd’hui, le peuple Grec est d’abord contraint par une restriction drastique de ses moyens bancaires puis par  des décisions extérieures à admettre que leurs votes les plus récents tant lors de législatives que lors d’un référendum n’ont pas de valeur. Si ce n’est pas un Coup d’Etat, on peut se demander ce que cette expression signifie désormais.
    Selon certains diplomates Européens «  la confiance n’existerait plus ». Seuls les Grecs peuvent et doivent être appelés à dire en qui ils ont confiance. Ils sont les seuls qualifiés pour le faire. Ni les Citoyens Allemands ou Finlandais fussent-ils premiers ministres, ni des fonctionnaires internationaux ne peuvent se substituer à eux tout au moins tant que la Démocratie existe.
     Le problème est bien là et il est grand temps de s’en apercevoir. Les institutions de Bruxelles et les règles de la mondialisation donnent tous les pouvoirs aux marchés financiers et aux interprètes de leur volonté et en privent par conséquent les citoyens.
     Le très grand service qu’aura rendu Tsipras  restera de l’avoir péremptoirement démontré, avant et après le référendum Grec, notamment en faisant adopter par le Parlement  des dispositions proches de celles que les marchés financiers et leurs serviteurs voulaient lui imposer. Il ne s’agit pas d’une volte-face mais d’une volonté de rétablir l’esprit de la Démocratie. Entre un plan imposé de l’extérieur et un plan que propose un gouvernement élu, il existe une différence majeure. Cette différence s’appelle précisément Démocratie.
     En persistant dans la volonté de faire tomber un gouvernement élu, ce qui semble bien être le cas en ce Samedi 11 Juillet 2015, les cénacles supranationaux ont confirmé leur vraie nature. »



Jean Vinatier
SERIATIM 2015

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