Le néo-sultan et l’empereur du
Potomac sont arrivés à la conclusion qu’il valait mieux bombarder les Kurdes
que d’être contraints à détruire un Etat islamique qui les sert , en
définitive, assez bien dans leurs calculs. On n’entend peu de critiques en
Europe sur le triste sort réservé aux Kurdes qui viennent, pourtant, de priver
Erdogan d’une majorité absolue et de se battre, non sans courage, contre les
djihadistes. Mais nous sommes dans une région où tout le monde se combat y
compris entre alliés. Du Caucase au Yémen, ce ne sont que luttes et destructions.
Washington n’est pas trop
mécontent d’avoir su conduire Ankara à opérer sur deux fronts, kurde et état
islamique, d’avoir obtenu la réouverture de base pour son aviation. C’est une
manière d’entretenir le désordre turque. Erdogan, songe, par kurdes interposés,
à réinsuffler un sentiment ultra-nationaliste alors même qu’il ne cesse pas de
tourner en toupie. Le premier ministre turc aurait très bien pu soutenir la
naissance d’un Kurdistan en Irak et en Syrie en échange de quoi les chefs
kurdes eussent laissé à Ankara le soin d’envelopper
le PKK…..
La politique turque est en
contradiction permanente, elle qui loupa le coche lors des révolutions arabes
de 2010/2011. C’est une façon, aussi, de brider les tentations russophiles et
eurasiatiques de la Turquie. Une fois de plus, la Maison Blanche manœuvre sur
son champ le plus affectionné, le chaos !
Erdogan n’a rien d’un grand et
tout du gribouille aux mains ensanglantées. Les Kurdes continueront à pleurer leur
quotidien quand Daech se rira d’autant de combinaisons.
Pour lecture :
Jean Vinatier
Seriatim2015
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