« Qu’on se le
dise sans attendre, une fois la crise systémique grecque momentanément
repoussée à plus tard, faute d’avoir su annuler sa dette, nos dirigeants
devront s’atteler à un autre dossier tout aussi brûlant, si ce n’est plus. En
effet, la vague de chaleur qui frappe actuellement notre planète, et pas
seulement l’Inde, le Pakistan, l’Espagne ou la France, n’arrange rien à une
situation qui était pour le moins alarmante depuis longtemps, et ceci bien
avant les premiers accords de Montréal en 1987 [1].
Or 28 ans après, nous sommes aujourd’hui en juillet 2015, à la veille de la
conférence mondiale de la dernière chance sur le climat, la COP21, qui se
tiendra à Paris d’ici le 11 décembre prochain [2], et qui nécessitera une
réaction audacieuse, voire courageuse, de la part de l’ensemble de la
communauté internationale. Car à défaut d’avoir su réduire de manière drastique
l’ensemble de nos émissions de gaz à effet de serre du fait notamment de nos
énergies fossiles, nos dirigeants devront peut-être prendre la lourde décision
de quasiment tout stopper, ne maintenant en activité que ce qui demeure
indispensable à la survie de l’humanité.
Car avec une concentration en CO2 (dioxyde de carbone) dans l’atmosphère
qui a franchi sans surprise [3] la barre symbolique des 400 ppm (parties par
million) [4], avec des concentrations en CH4 (méthane) et N2O (protoxyde
d’azote) qui ne sont guère plus réjouissantes [5], avec le souvenir d’une année
2014 déclarée comme la plus chaude jamais enregistrée [6] et, plus récemment,
celui d’un mois de mai 2015 d’ores et déjà confirmé comme le plus chaud jamais
enregistré depuis 1880, du fait d’une anomalie de température moyenne globale
de +0,87°C, sachant que pour l’ensemble des continents de l’hémisphère Nord,
cette anomalie pour le mois de mai prend la seconde place du classement des
mesures à +1,36°C, juste derrière l’anomalie record de mai 2012 mesurée à
l’époque à +1,47°C [7], puis finalement retenue par la NOAA à +1,51°C [8], nul
doute que nos dirigeants vont devoir trancher dans le marbre, sachant que cette
fois-ci, ce sera pour de bon.
C’est peut-être bien là la seule chose tout aussi invraisemblable que
raisonnable, à faire…
[…..]
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
SERIATIM 2015
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