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dimanche 5 juillet 2015

GREXIT enclenché mardi ? N°3170 9e année



La très large victoire du « Non » au référendum devrait enclencher la mise en œuvre d’un GREXIT dès mardi, un 7 juillet, le jour même du lancement de la banque des BRICS à Oufa.
Les réactions de Berlin ne laissent planer aucun doute sur la fermeté de la chancelière. En se rendant à Paris lundi soir, elle affichera, aux yeux de l’opinion, que ce choix sera, aussi le fait « du couple franco-allemand », coupant, ainsi l’herbe sous le pied de François Hollande, qui commençait une danse à part à quelques heures du référendum. Il y a bien, ce soir une Europe sous la totale férule germanique (où sont Junker et Tusk ?) qui n’admet pas qu’un peuple puisse se prononcer. L’Union européenne change de forme et de dynamique : elle est clairement germanophile et nordique (l’Europe sérieuse et comptable). Les marchés financiers salueront, certainement, le choix de la chancelière une fois le mauvais canard éliminé des écrans.  Les marchés auront, enfin, une zone européenne complétement sous le joug de l’ultra-libéralisme et parfaitement domestiquée pour le grand avantage de l’empire du Potomac où vit la FED.
Du côté d’Athènes, le Premier ministre Alexis Tsipras a emporté, haut la main, son pari d’envoyer une réponse massive en direction de la Troika, et, sans doute, dès ce soir les imprimeries tournent pour imprimer du drachme (un billet d’euro surmonté d’un drachme). Cette victoire couperait la Grèce de la zone euro mais lui ouvrirait, alors la voie eurasiatique : Russie, Turquie, Chine. Ce danger bien perçu par Washington pourrait inciter cette puissance à proposer une aide en dollars dans le but, surtout, de rendre impossible une sortie de l’OTAN. Un général grec, mis à la retraite par George Papandréou, Fragkoulis Fragkos, a laissé entrevoir une possible entrée sur scène de militaires.
Si ce soir se conjugue deux crises, la première de la zone euro, la seconde plus géo-militaire celle de l’OTAN, il conviendrait de ne pas oublier les répercussions sur le Royaume-Uni qui devra se prononcer en 2016 sur son maintien ou pas dans l’Union européenne sachant que l’émergence du seul euro-mark ne sera pas vu d’un bon œil….  
Nuit heureuse de la démocratie mais nuit où tous les chats sont gris, au lever combien seront devenus des fauves ?



Jean Vinatier
SERIATIM 2015

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